Meublés de tourisme, de quoi parle-t-on ? Les meublés de tourisme sont des villas, appartements ou studios meublés, à l’usage exclusif du locataire, que vous proposez à la location à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile et qui y effectue un séjour caractérisé par une location à la journée, à la semaine ou au mois.

Classement

Vous pouvez demander le classement de votre meublé de tourisme mais cela reste facultatif. Le classement d’un meublé de tourisme n’est pas obligatoire.

Avantages d’être classé meublé de tourisme

  • le classement indique au client un niveau de confort et de prestations et constitue pour vous un outil de commercialisation.
  • Il vous permet aussi de bénéficier de certains avantages fiscaux : abattement forfaitaire de 50 % sur les revenus de location (seulement 30% sans classement) au titre du régime des microentreprises, exonération de la taxe d’habitation et de la taxe foncière). Le classement comporte 5 catégories allant de 1 à 5 étoiles et a une validité de 5 ans.

Déclaration préalable avant de louer un meublé de tourisme

Le propriétaire d’un meublé de tourisme a l’obligation de le déclarer à l’administration. En l’absence de déclaration, il risque une amende dont le montant peut aller jusqu’à 450 euros. Pour accomplir cette formalité de déclaration, il doit remplir un formulaire : le cerfa n°14004*02 téléchargeable en ligne. Une fois ce document complété, il doit l’adresser à la mairie où se situe le logement. Les services municipaux lui remettront alors le récépissé qui figure en deuxième page du formulaire vierge. Précision importante : la déclaration en mairie n’est pas obligatoire si le logement concerné constitue la résidence principale du propriétaire (qui doit donc l’occuper plus de huit mois par an).

Quelles démarches faire auprès des impôts ?

Vous devez demander votre inscription au répertoire Sirène de l’Insee : Institut national de la statistique et des études économiques. Cette formalité est gratuite.

Vous devez réaliser cette formalité sur le site internet du guichet des formalités des entreprises : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/R61572

Ce numéro vous permet de vous identifier auprès des services fiscaux lors des démarches suivantes :

Comment déclarer mes revenus issus de la location d’un meublé de tourisme ?

Le régime de location dépend de votre statut, professionnel ou non. Mais le propriétaire peut également choisir le régime de bénéfice réel.

Mes recettes annuelles sont inférieures à 72600€

  1. Le régime dit micro BIC, le plus simple et le plus adapté aux activités occasionnelles. Je porte le montant de mes recettes sur une déclaration complémentaire d’impôt sur le revenu n° 2042 C pro. Je suis imposé au barème de l’impôt sur le revenu, sur 50% de mes recettes (abattement pour frais automatique de 50%). Comme l’abattement minimal est de 305€, si mes recettes sont inférieures à 305€, je ne payerai aucun impôt. Si je remplis les conditions de ressources et si j’ai opté pour le prélèvement forfaitaire libératoire, je porte alors les recettes sur la déclaration n° 2042 C pro
  2. Le régime réel : voir ci-dessous

Bon à savoir : je n’ai pas de TVA à payer

Mes recettes annuelles sont supérieures à 72600€

  1. Je suis automatiquement soumis au régime réel, le régime le plus adapté aux activités professionnelles. Je porte le montant de mes recettes sur une déclaration professionnelle n° 2031-SD. Je peux déduire l’ensemble de mes charges pour leur montant exact en les portant sur la même déclaration.
  2. Si mes recettes dépassent 85800€ et que je réalise plusieurs prestations para-hôtelières, je dois facturer de la TVA, mais je pourrai aussi déduire la TVA payée sur mes achats et mes frais

Quelles sont les sanctions encourues en cas de non-respect de mes obligations ?

Le non-respect de la réglementation sur les meublés de tourisme est passible d’amendes civiles :

  • pouvant aller jusqu’à 50000 € par local qui ne respecte pas la procédure de changement d’usage, assortis le cas échéant de 1000 € d’astreinte par jour et par mètre carré jusqu’à ce que le local soit rendu à son usage d’habitation ;
  • de 5000 € en cas de défaut de numéro d’enregistrement dans les communes où celui-ci est obligatoire.

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