La cathédrale Sainte-Cécile d’Albi, c’est plus de 18 500m2 de peintures : une voûte céleste, des trompe l’oeil, des peintures historiées, l’une des plus grandes représentation du Jugement dernier… Sainte-Cécile est la plus grande cathédrale entièrement peinte en Europe.
18500m2 de peintures saisissantes
La voûte de la cathédrale et ses 30 chapelles sont entièrement peintes. Les peintures de la voûte, des tribunes et des chapelles ont été réalisées à la demande de Louis II d’Amboise, entre 1509 et 1514, par un atelier de peintres italiens de Carpi en Émilie-Romagne (Italie du Nord). Dans la cathédrale d’Albi, on se trouve en présence de l’ensemble de peintures italiennes le plus précoce qui aient été exécutées en France. Ces peintures sont dans leur registre, un chef d’oeuvre unique réalisés par des peintres de génie. Cet ensemble introduit la Renaissance en terre française. La voûte et le mur occidental où se trouve le jugement dernier conservent leu décor d’origine ! La conservation de ces peintures est incroyable.
Le Jugement Dernier en détail
Cette vaste peinture murale a été réalisée à la fin du XVe siècle, entre 1495 et 1500 et occupe toute la surface occidentale de la cathédrale. Elle a été réalisée sous l’épiscopat de Louis 1er d’Amboise (oncle de Louis II). Le choix d’une esthétique en phase avec l’art de La Cour de France et des milieux artistiques parisiens en mêlant des influences flamandes et italiennes a été retenu.
La représentation du jugement dernier est organisée à la manière d’un grand retable. Il illustre une vision apocalyptique inspirée du texte de l’Apocalypse de Saint Jean. Les fidèles qui se tiennent au pied de cette gigantesque scène de près de 300 m² se retrouvent littéralement immergés dans l’image, les incitant à réfléchir sur leur propre Salut. Cette œuvre impressionnante constitue le plus vaste ensemble peint en France à la fin du Moyen Âge.
La peinture du Jugement Dernier de la Cathédrale Sainte-Cécile d’Albi
A droite du Christ, qui présidait en majesté au jugement de l’ensemble de l’humanité à la fin des temps au centre de la composition, les Justes ressuscités vers le ciel, vers le paradis, demeure des Justes. Ils sont porteurs d’un livre placé au niveau du coeur, appelé “livre de vie”.
Le ciel est peuplé par les anges et au-dessous sont assis les apôtres auréolés pour les mérites, puis la foule des élus représentés en costume d’époque et selon leur rang : le clergé, la noblesse puis le tiers état.
A la gauche du Christ, les réprouvés manifestent une réelle peur et essayent de se voiler la face en présentant leur livre de vie. Ils descendent en enfer.
Dernier registre : l’enfer. Il présente les supplices réservés à chacun des 7 péchés capitaux, supplices horribles infligés par les démons cruels. L’un des 7 péchés capitaux a disparu à cause de l’ouverture centrale.
Des peintures en trompe d’oeil
Les peintres italiens de la Renaissance ont laissé libre court à leur art du trompe l’oeil : registre de dessins géométriques, de faux marbre, de dessins d’animaux de toutes sortes hiboux, lézards, lapins, escargots.
ils sont aussi représentés des personnages réels ou imaginaires, tantôt paisibles ou grimaçants.
Des visites guidées pour en savoir plus
“Des Racines et Des Ailes : Entre Tarn et Garonne, depuis Albi” – replay
Voici un extrait de l’émission “Des Racines et Des Ailes : Entre Tarn et Garonne, depuis Albi” diffusée le mercredi 11/11/20 sur France 3 et France.tv. On ne lasse pas de voir et revoir ce beau reportage autour de la “Dame de brique”, une forteresse massive, austère, emblème d’Albi qui abrite un trésor de peintures et sculptures. A découvrir lors d’un prochain séjour, en visite guidée peut-être. A bientôt !
Thématiques
